mercredi 1 octobre 2008

Les journalistes italiens selon leur lectorat

Les journalistes italiens selon leur lectorat



Pour 68% des italiens, ce sont des menteurs ! Contre "seulement" 60% en 1997.



Une pathologie dont le président du Conseil est immune, par définition !



Une opinion que ne semble pas partager son principal opposant, Walter Veltroni, ex-maire de Rome, qui a déclaré hier que Silvio Berlusconi ne savait dire que des conneries et lancer des injures, outre avoir une certaine propension aux mensonges...



Mais revenons-en aux journalistes, la digression m'emporterait trop loin. Voici les autres résultats :
  • 60% des sondés les jugent peu ou pas du tout informés (contre 48% en 97)
  • pour 52% des gens, ils ne sont pas indépendants
  • 48% les trouvent partiaux, et 40% corrompus
  • pour 55% des personnes, ils ne sont pas préparés à l'information (très mal préparés pour 32% et mal préparés pour 23%, contre 15% qui trouvent leur préparation excellente, 20% bonne et 10% suffisante)
L'étude AstraRicerche, réalisée par téléphone auprès d'un échantillon de 2 000 personnes, a également identifié les "douze commandements" des journalistes proportionnellement aux exigences de leur lectorat :

  1. la compétence thématique ou sectorielle, nécessaire pour 90% des sondés
  2. le professionnalisme et une juste utilisation de leur savoir-faire (79% des sondés)
  3. la clarté (77%)
  4. la capacité d'impliquer émotionnellement leur lectorat (73%)
  5. l'efficacité de la communication (65%)
  6. l'éthique (64%)
  7. la mesure, pour éviter de transmettre agressivité ou anxiété (62%)
  8. le respect des autres (53%)
  9. aider leur lectorat à mieux comprendre (50%)
  10. fournir une information utile (47%)
  11. savoir éduquer le lectorat pour qu'il améliore ses capacités au fil du temps et apprenne à approfondir les arguments qui l'intéresse (37%)
  12. enfin, savoir faire son métier permet à la limite d'être antipathiques, puisque seuls 36% des interviewés considèrent la sympathie une condition sine qua non pour être journalistes
Mais c'est bien la seule concession que font les italiens aux détenteurs d'une carte de presse !



Cette recherche a été commandée il y a 6 mois par l'Ordre des journalistes de Lombardie, afin de tracer un cadre d'ensemble de l'évolution du métier et de son avenir. Selon Enrico Finzi, responsable de l'étude :
Le jugement de la société sur les journalistes ne cesse d'empirer.
Et en France ?





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